L’année 2019 se termine

2019 aura été une année modérément active. Les missions se sont poursuivies au Vietnam et en Birmalnie à un rythme moins soutenu. La démographie anesthésique en France rend chaque année plus difficile la réalisation de missions en nombre suffisant pour satisfaire les demandes de nos collègues étrangers.

Au Vietnam, la mission de Mai avec Mathilde Logeay et Anne Foutel s’est déroulée sur deux hôpitaux différents de ceux des stages précédents, d’abord au Centre d’Orthopédie et Traumatologie de Saïgon, puis en deuxième semaine à l’Hôpital de Cancérologie. Nos collègues vietnamiens sont très demandeurs de formation aux blocs de paroi et du tronc et ce nouveau terrain de stage est propice à l’enseignement de ceux-ci . L’accueil de Madame Nguyen Thi Thanh à été aussi chalheureux que son organisation est efficace.

En Birmanie, les contacts établis grâce au Pr Alain Patel avec le Pr Zaw Wai Soe, chef du service d’orthopédie de l’Hôpital Général et recteur de l’UNiversité de Médecine N°1, sont maintenant solides et l’accueil réservé à l’AFRASE toujours positif. Ce sont Andrea Bailleul et Juliette Thill qui ont assuré la mission, d’abord une semaine à Mandalay suivie d’une petite semaine à Yangon. Les conditions de mission à Mandalay restent un peu difficiles. Les stagiaires ne sont pas les mêmes d’un stage à l’autre, rendant la pérénisation des acquis incertaine. Les pratiques habituelles (quand L’AFRASE n’est pas présente) reposent beaucoup sur la rachi-anesthésie et, malgré la présence de 2 échographes récents sur site, sur les blocs guidés par la parethésie, la neurostimulation ne s’étant jamais implantée en Birmanie.
A Yangon, les conditions matérielles sont d’un niveau supérieur et le stage s’est déroulé dans d’excellentes conditions grâce au Pr Mu Mu Naing, cheffe de service et au Pr Aung Htet. Ceux-ci ont mis à la disposition des missionaires le Dr Nay
Myo Htun pour la durée de la mission. L’intérêt de celui-ci pour l’ALR échoguidée ainsi que sa disponibilité lors de cette mission l’ont fait retenir comme référent de l’AFRASE et candidat formateur local.

Pour compléter ses compétences, l’AFRASE a pu lui proposer un stage de 2 semaines au CHU de Rouen en septembre 2019. Celui-ci s’est déroulé du 9 au 20 septembre. Ce stage n’aurait pas pu se faire sans la générosité de notre président d’honneur le docteur Jacques Le Houelleur, fondateur de l’association. Ce dernier a en effet assuré le soutien financier de l’ensemble du stage. Les membres de l’AFRASE doivent savoir que Jacques reste toujours un observateur attentif de nos activités et un soutien constant de l’association. Nous saisissons cette occasion de l’en remercier.

Les perspectives pour l’année 2020 vont vers la poursuite du travail entrepris les années précédentes au Vietnam et en Birmanie. L’objectif est de réaliser 2 missions dans chaque pays. Le dévelopement d’un partenariat universitaire plus formalisé avec l’université médicale N° 1 de Yangon est en projet. De même que l’accueil en France d’un nouveau stagiaire birman, de Mandalay cette fois-ci.

Joyeuses Fêtes de fin d’année à tous!

Experience of Clinical Internship at Hôpital Charles Nicolle in Rouen, France

Experience of Clinical Internship at Hôpital Charles Nicolle in Rouen, France

Dr. Nay Myo Htun, Consultant Anaeshtesiologist, Yangon General Hospital, Myanmar

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It was a great opportunity for me that I was allowed to participate in the clinical internship program in September, 2019 at Hopital Charles Nicolle, Rouen, France. The training was coordinated by Dr. Henri Maries and supported by AFRASE . It was intended to observe clinical practice of regional anaesthesia techniques in France through an internship program.

Upon arrival to Rouen, I was warmly welcomed by Prof. Vincent Compere and his lovely family and they helped me to visit around the city during the weekend before training. Dr. Juliette Thill and Dr. Andrea Bailleul arranged to meet me on Sunday evening. They explained about the operation theatres and helped me got my schedule to visit the hospital and operation theatres.

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Prof. Vincent Compere and his family welcomed warmly with a dinner

The training started on 9th September, 2019. With the helped of the Dr. Andrea and Dr. Juliette, I was able to visit and observe regional anaesthesia practices in the ambulatory, orthopaedic, emergency and cardio-thoracic operation theaters. During my two weeks program, Dr. Andrea, Dr.Juliette and Dr. Fred co-ordinated my internship. They helped me to get the cases that would undergo surgery with regional anaesthesia and always accompanied me to visit each operation theatre. For the whole internship, I was able to observe 13 cases of axillary brachial plexus block, 1 case of infraclavicular brachial plexus block, 3 cases of thoracic paravertebral block, 1 case of serratus anterior plane block, 1 case of saphenous nerve block, 1 case of fascia iliaca block, 3 cases of popliteal nerve block and 4 cases of retrobulbar block. Moreover, I also had a chance to observe the practice of neuraxial block techniques in the hospital.

 

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With my supervisors: Dr. Juliette and Dr. Andrea

As the purpose of the training didn’t limit within the technical aspects of ultrasound guided regional anaesthesia, I had opportunity to observe the preoperative preparation and explanation of the regional anaesthetic technique to the patients, preparation of highly sterile equipments to be used, intraoperative level of monitoring and care of patients at PACU area. It was also a great opportunity for me to observe the doctor-patient communication during and after regional anaesthesia procedures.

During the training period, the use of highly sterile technique for ultrasound guided regional anaesthesia procedure was observed and which is still not a common practice in Myanmar. Moreover, the technical skill of the anaesthesiologist is more advanced and all of them are able to perform the procedures independently. The safety precautions such as avoidance of intravascular or intraneural injection were strictly followed by every anaeshtesiologist. It was also a great opportunity to observe different approaches for axillary brachial plexus blocks which is still not a common technique in Myanmar. Between regional anaesthesia cases, I was able to observe the induction room and techniques.

Through the internship program, the need of highly sterile technique for every regional anaesthesia procedure was highlighted than before. Now we are discussing within our department to make out a plan to use highly sterile technique for every regional anaesthesia cases. Moreover, the experience I have observed in Rouen also pointed that the requirement of highly skillful anaeshtesiologist in ultrasound guided regional anaesthesia and being able to perform the procedure independently should be an integral part of training for residence. Finally, the importance of communication between doctor and patient regarding the regional anaesthesia technique was also acquired in this internship program.

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In conclusion, the program provided me with numerous invaluable experiences. It helped me to expose the European standard of regional anaesthesia practices in both technical and non-technical aspects. At the end of training, the required experience to upgrade the regional anaesthesia techniques in both clinical practice and residence training in Yangon General Hospital was obtained. I would like to express my deep gratitude and appreciation to AFRASE and all the people I met in France for helping me to lean and get best experience in Rouen. Merci!

 

 

Mission Vietnam Mai 2019

Compte rendu mission AFRASE Vietnam HO CHI MINH VILLE mai 2019.

Dr Mathilde LOGEAY, et Dr Anne FOUTEL, toutes deux PH en anesthésie- réanimation au CHU de Rouen.

La mission « formation avancée en écho ALR » s’est déroulée du 13 au 25 mai 2019.

Nous sommes arrivées à Ho Chi Minh Ville le 12 mai au matin. Nous avons été accueillies par Dr Khanh, médecin sur place, et participante à la formation. Nous avons pris nos quartiers à l’hôtel Alagon d’Antique, dans le district 1, et commencé à nous orienter dans le quartier.

La première semaine de formation s’est déroulée du 13 au 17 mai au sein de l’hôpital d’orthopédie traumatologie du district 5.

Le bloc regroupe 9 salles d’intervention, adultes et enfants sont pris en charge pour tout type de chirurgie orthopédique et traumatologique. Les patients passent par une salle de préanesthésie d’une dizaine de places, afin de les perfuser en pré opératoire. C’est au sein de cette salle que nous avons réalisé la plupart des ALR, en fonction des chirurgies effectuées, au cours de la journée opératoire (8h à 15h30)

Un échographe était disponible au sein de cette structure, et un autre échographe (GE ) nous a été prêté pour la durée de la formation.

Concernant le matériel, nous avons disposé de gaines stériles à usage unique pour les sondes d’échographie (housse de caméra coelio), de gel stérile et d’aiguille d’ALR 50 ,85 et 100 mm.

L’organisation des journées et des flux de patients a été très  fluide et facilitée par la présence de 2 médecins de la structure au sein des étudiants.

Les étudiants étaient au nombre de 10, et la plupart avaient une bonne maitrise de l’outil échographique. Deux formateurs, Dao et Hanh étaient également présents, et nous aidaient à traduire. Mme Thanh nous a rejoint en cours de semaine.

Le matin, nous avons supervisé la réalisation des ALR de membre supérieur et inférieur, adaptées aux chirurgies des patients : à savoir au membre supérieur, Blocs inter scaléniques, blocs supraclaviculaires, infraclaviculaires, de nombreux blocs axillaires. Nous avons repéré les blocs des nerfs au coude et au poignet sur les étudiants volontaires.

Au membre inférieur, nous avons fait des blocs sciatiques au creux poplité, des blocs du nerf saphène au canal des adducteurs (en salle de réveil en post opératoire de prothèse totale de genou), ainsi que des blocs du nerf fémoral, et bloc ilio facial pour des fractures de l’extrémité supérieure du fémur.

Les repérages échographiques se sont faits en concertation avec les étudiants, et ils ont alterné chacun leur tour pour la réalisation des ALR.

Chaque jour, un cours théorique complétant la formation pratique au lit du malade a été proposé par nos soins, selon les caractéristiques du module 2.

Les étudiants ont réalisé quotidiennement une visite post opératoire dans les services pour avoir le ressenti des patients de la veille concernant l’efficacité des ALR. Les conditions d’hospitalisation réalisent un vrai contraste par rapport aux conditions que l’on connait en France. 4 à 6 patients se partagent une chambre équivalente à la surface d’une chambre double chez nous. Les familles sont très présentes également, dans les couloirs, les chambres ou dans des hamacs accrochés aux rambardes des balcons.

La semaine s’est bien déroulée, les professionnels au sein du bloc et de la salle de pré anesthésie nous ont très bien accueillis, et les étudiants ont été appliqués, sérieux et motivés.

Nous avons rencontré avec Mme Thanh un des vices directeurs de l’hôpital, pour appuyer l’importance de ce type de formation pour la réalisation d’une analgésie de qualité, et l’utilité de l’outil échographique, concernant la réalisation des ALR et la pose de voies d’abord veineuses centrales.

Nous avons profité du week end pour quitter la mégalopole et aller dans le delta du Mekong, à My Tho. Nous avons beaucoup apprécié le calme loin de l’agitation de la ville, la campagne et la verdure, et les conditions d’hébergement très agréables le long du Mekong.

Une de nos étudiantes nous a rejoint le samedi matin avec son mari, guide touristique, afin de nous faire visiter les environs.

Nous avons rejoint Ho Chi Minh Ville le dimanche soir, et la semaine du 20 au 25 mai s’est déroulée à l’hôpital de cancérologie du district 9.

Nous avons été reçues le premier jour par le vice-directeur de l’hôpital, qui nous a chaleureusement accueillies, et qui nous a confirmé l’importance de continuer ce type de formation pour une prise en charge analgésique de qualité pour les patients.

Le programme opératoire s’est révélé aussi très fourni ici, avec notamment des chirurgies ORL, thoracique et gynécologique.

Nous avons supervisé la réalisation de nombreux blocs de paroi et du tronc : en particulier PEC bloc, Bloc para vertébral, TAP bloc. Ils ont été effectués pour la plupart en pré opératoire, sur la table d’intervention avant l’induction, ou bien en salle de réveil où les patients arrivaient pour être perfusés avant la chirurgie.

Nous avons également regardé sur les étudiants volontaires les repères échographiques pour les blocs serratius et bloc para vertébral.

Nous avons noté une progression nette pour tous les étudiants concernant la réalisation des ALR, avec uniquement 2 praticiens sur 10 qui ont encore quelques difficultés de maitrise de l’outil échographique.

Les consignes d’asepsie et d’ergonomie ont été bien suivies tout au long de la mission.

Nous avons terminé la mission par un examen par QCM, qui a été réussi par tous les étudiants.

En résumé, la mission s’est bien déroulée de notre point de vue. Nous avons bénéficié d’un accueil très chaleureux de la part des médecins et des étudiants. Nous avons encadré un groupe solidaire, agréable, intéressé et très motivé par l’apprentissage et la pratique de l’ALR sous écho. Nous avons été très touchées par la gentillesse et la disponibilité de chacun, et nous avons beaucoup apprécié chaque moment de ce séjour. Nous souhaitons revenir si l’occasion s’en présente.

Merci à l’AFRASE d’avoir rendu possible cette mission.

Mission Birmanie Février 2019 – 2 – Yangon

Compte rendu Mission Birmanie Février 2019

Andréa Bailleul, Juliette Thill & Henri Mariès

Yangon du 25 au 28 février 2019
Etat des lieux :

Le département d’anesthésie-réanimation de l’hôpital général de Yangon a accueilli deux précédentes missions de l’AFRASE en avril avec les Dr F.Gompel et P.Dao et en juin 2018 avec les Dr P.Garel et J.Moriceau. Cette troisième mission avait pour objectif de consolider les acquis concernant l’ALR avec les étudiants ayant déjà suivi les deux précédentes missions et de réaliser un nouveau cycle de formation pour des étudiants novices. Le Pr Aung Thet, chef du département d’anesthésie a été très réactif a nos prises de contact avant le voyage mais il n’a pas été établi à l’avance de programme de cours ni une liste des étudiants qui seront présents pour la semaine.

  • La pratique de l’ALR échoguidée est quasi-quotidienne pour la plupart des médecins à Yangon mais une majeure partie d’entre eux utilisent aussi la technique des repères anatomiques.
  • Il n’y a actuellement pas de médecin birman référent en ALR.
  • Les blocs fréquemment réalisés sont :
    • Le BIS et surtout le supra-claviculaire pour la chirurgie de l’avant-bras et de la main
    • La rachi anesthésie et l’anesthésie péridurale
    • La péri-rachianesthésie continue, réalisée par deux ponctions car ils ne disposent pas des aiguilles de rachianesthésie suffisamment longues pour permettre l’introduction dans l’aiguille de tuhoi.
    • Les TAP block.
    • Les blocs para-vertébraux sont réalisés régulièrement sous repères anatomiques seuls.
  • Le service dispose de trois échographes récents et un plus ancien dont la qualité des images est médiocre. Les étudiants semblent tous globalement à l’aise à avec les réglages des appareils.
  • Une disparité de niveaux concernant la maitrise de la sonde et de l’aiguille d’ALR est vite apparue.
  • La Bupivacaine est l’AL de choix, souvent mélangée à la Xylocaine non adrénalinée.
  • La sécurité de l’ALR est assurée par la réalisation de celle-ci en salle de réveil ou en salle d’opération. Le matériel de réanimation est donc disponible, des intra-lipides sont à proximité avec une affiche permettant de les localiser rapidement. Nous n’avons pas vu de protocole écrit concernant la prise en charge d’une toxicité aux AL.
Sur place :

Notre accueil au sein du département le lundi 25/02/2019 à été réalisé par le Dr Tun Tun Hlaing (résident de 3ème année) et le Dr Nay Moy Tun (consultant, équivalent de PHC en France). Ceux-ci avaient préparé une présentation brève du département d’anesthésie de Yangon. Nous avons pu rencontrer les étudiants sélectionnés pour la semaine de formation et complétement libéré de leur activité clinique :

  • 3ème année : tous ayant déjà participé aux deux premières missions de l’AFRASE
    • Dr Tun Tun Hlaing
    • Dr Htet Wai Lin Kyaw
    • Dr Khaing Zar in
    • Dr Yin Yin Oo
  • 2ème année : N’ayant pas encore eu de formation à l’ALR par l’AFRASE mais ayant déjà pratiqué l’ALR échoguidée
    • Dr Moe Kyan Aung
    • Dr Wai Phyo Han
    • Dr May May Tar
    • Dr Thida Vung Shan San
    • Dr Mya Theingi Aung
  • Les étudiants ont tous un socle théorique solide de connaissances concernant l’ALR. Leurs réactivités et leurs questions pendant les cours théoriques et pratiques étaient très agréables. Cependant, il existait une disparité concernant leurs niveaux de maitrise technique de la sonde d’échographie. Une séance théorique avec un fantôme a été nécessaire mais nous ne l’avons malheureusement réalisée qu’au troisième jour de formation car nous ne disposions pas du fantôme plus tôt.
  • L’intérêt des étudiants et de leurs chefs s’est rapidement porté sur les blocs du membre inférieur et le bloc para-vertébral. Nous avons par ailleurs insisté sur l’intérêt et la sécurité du bloc axillaire pour la chirurgie de l’avant bras et de la main comparé au bloc supra-claviculaire.
  • Nous avons supervisé au total sur 3 jours et demi :
Type Bloc Nombre
Axillaire 12
Supra-claviculaire 4
Inter-scalénique 4
Para-vertébral 2
PECS 1 1
PECS 2 1
Saphène 1
Sciatique 3
Ilio-fémoral 3
Fémoral 2
  • Une attention particulière à l’hygiène autour de l’ALR a été portée pendant notre venue. Le premier jour les blocs étaient réalisés en condition non stérile, sans protection stérile de la sonde d’échographie ni utilisation de gants stériles. Les aiguilles utilisées pour l’ALR sont des cathlons à usages uniques. Après nos demandes, nos collègues ont donc mis à disposition des plateaux stériles permettant l’installation du matériel. Nous leur avons proposé la technique du gant stérile recouvrant la sonde ( vue à l’hôpital de Mandalay), car ils ne disposent pas de capotes stériles. Afin de remplacer le gel stérile qui n’est pas disponible, l’échogénicité était assurée par un NaCl 0,9% stérile ou de la bétadine.
  • L’utilisation de la Dexamethasone en adjuvant IV est sporadique du fait du coût qui n’est pas supporté par le gouvernement à l’hôpital de Yangon (contrairement à Mandalay).

 

Pour l’avenir :
  • Le Pr Aung Htet a insisté sur le besoin de lui envoyer au moins deux mois avant la mission les CV des missionnaires afin qu’il puisse transmettre ceux-ci au ministère de la santé et ainsi avoir des autorisations d’exercice de la médecine. En effet, les missions sont actuellement officiellement axées sur des cours théoriques. Et l’encadrement pratique de l’ALR par les internes ainsi que le contact avec les patients n’est pas reconnu par le ministère.
  • La pérennisation du projet ne pouvant passer que par la formation d’un médecin birman qui pourra lui-même devenir référent pour l’ALR a été longuement discuté avec le Dr Aung Htet et le Dr Nay Myo Tun. Ce dernier, actuellement consultant dans le service d’anesthésie et très motivé par la pédagogie et l’ALR est d’accord pour travailler en étroite relation avec les futurs missionnaires. L’idée d’une préparation commune des cours avec une collaboration franco-birmane a été bien accueillie.
  • Il est nécessaire de poursuivre le travail avec les internes ayant déjà assisté aux précédentes missions. La difficulté de cela réside dans le fait que les résidents ayant terminé leur cursus sont envoyés dans des hôpitaux périphériques, et que l’organisation pour les faire participer aux prochaines missions à Yangon peut être compliqué. De plus, malgré l’importance de l’ALR échoguidée au sein de l’hôpital général de Yangon, il est rare de retrouver des échographes au sein des autres hôpitaux. Les médecins pratiquent donc l’ALR par repères anatomiques et ne pratique plus le repérage échoguidé pour la plupart.

Quelques photos :

Vues de l’Hôpital Général de Yangon (SSPI un peu encombrée…)
Travail au bloc opératoire

Quelques vues de Yangon après le travail :

Mission Birmanie Février 2019 – 1 – Mandalay

COMPTE RENDU MISSION MYANMAR FEVRIER 2019

Andréa Bailleul & Juliette Thill

MANDALAY (5 jours sur place du 18 au 22 février)

Le département d’anesthésie-réanimation de l’hôpital général de Mandalay a accueilli deux précédentes missions de l’AFRASE en avril avec les Dr F.Gompel et P.Dao et en juin 2018 avec les Dr P.Garel et J.Moriceau. Cette troisième mission avait pour objectif de consolider les acquis en abordant le module 3. Cependant, le groupe de médecin présent à la formation a été changé à chaque mission ce qui nous a empêché de suivre ce plan de formation prévu en 3 modules. Lors de cette mission, nos étudiants étaient des internes naifs de toute formation préalable à l’échographie.

Structure du bloc :

  • Bloc polyvalent : traumatologie/orthopédie, chirurgie thoracique, chirurgie gynécologique, obstétrique, pédiatrique, digestive, et neurochirurgie.
  • Bâtiment principal : 2 étages. Chirurgies digestives au rez de chaussée, Chirurgies thoraciques, gynécologique et pédiatrique au premier étage.
  • Bâtiments annexes (les urgences) : Bloc d’orthopédie
  • Matériel disponible pour la mission : un échographe par bâtiment. 2 échographes au total.
  • Absence de salle de réveil.
  • Réanimation polyvalente au rez de chaussée : salle commune avec 18 lits.

Fonctionnement du bloc :

  • Cf précédents comptes rendus : Deux patients par salle de bloc.
  • Induction et réveil dans la salle de bloc. (Absence de salle de réveil : projet attendu dans les nouveaux blocs en cours de construction)

Matériel à disposition :

  • 2 échographes récents : 1 pour le bâtiment principal servant pour les 2 étages et 1 dans le bâtiment de traumatologie (très récent : juillet 2018)
  • Aiguille 50 mm et 100mm disponibles
  • Seringues et tubulures disponibles
  • Bétadine alcoolique
  • Gants stériles
  • Bupivacaine 5mg/ml
  • Lidocaïne 20mg/ml adrénalinée
  • + Morphine ou fentanyl dans les rachianesthésies
  • Dexaméthasone peu onéreuse et disponible mais peu utilisée à visée analgésique pour prolonger l’ALR.

Pratiques ALR avant notre venue :

  • Nous avons eu la sensation que la plupart des ALR se faisaient avec les repères anatomiques + recherche de paresthésies : blocs supra claviculaires pour toutes chirurgies du membre supérieur ou blocs des nerfs périphériques de l’avant-bras pour la chirurgie de la main.
  • Injection unique à visée analgésique en péridurale thoracique (pas de mise en place de cathéter) ou en para-vertébral pour les chirurgies thoraciques sans échoguidage.
  • Beaucoup de rachianesthésie pour toutes les chirurgies des membres inférieurs et digestives (appendicectomie, chirurgie inguinale, laparotomies, césariennes).
  • Ils semblaient avoir l’expérience des TAP block sous échographie
  • Obstétrique : peu (pas) de mise en place de péridurale analgésique. Rachianesthésie ou AG en cas de césarienne. Utilisation d’acide tranexamique en cas d’hémorragie du post partum, ballon de bakri, ocytocine. Mais à priori pas de sulprostone.
  • ALR : très bonne connaissance théorique mais pratique peu fréquente (absence de MAR référent sur l’ALR sous échographie) pour les blocs serratus/PECS/BPV/Bloc fémoral/ Bloc saphène/Bloc poplité/bloc axillaire/BIS
  • Produits utilisés :

à visée anesthésique : mélange Bupivacaine 2,5mg/ml et Lidocaïne adrénalinée 10mg/ml

à visée analgésique : Bupivacaine 2,5mg/ml ou 1,25 mg/ml

  • Pas d’injection IV de Dexaméthasone pour l’ALR. Connaissance théorique des effets potentiels de cet adjuvant mais non utilisé en pratique.

Hygiène :

  • Absence de certains produits pour des raisons de budget : Pas de plateau stérile, pas de produit de désinfection pour la sonde d’échographie, pas de capote stérile, pas de gel stérile. En conséquence, sonde non nettoyée entre deux patients, pas d’asepsie stricte appliquée et gants stériles non systématiques pour le geste.
  • Solution hydro alcoolique rare et peu accessible (1 bouteille à l’accueil du bloc). Présence de lavabo et savon pour le lavage de main.
  • Solutions proposées lors de notre venue pour respecter l’asepsie du geste : utilisation de plateaux stériles chirurgicaux (mais peut-être un peu excessif car l’intendance pour la stérilisation est compliquée), 1 gant stérile pour protéger la sonde d’échographie, sérum physiologique stérile pour remplacer le gel stérile et port de gants stériles systématique pour la pratique de l’ALR après un lavage de main chirurgical.

Sécurité :

  • Bonne connaissance théorique des complications de l’ALR
  • Indications non optimisées sur le plan bénéfices/risques (exemple : blocs supra claviculaires pratiqués en première intention pour la chirurgie de la main.)
  • Intralipides disponibles et protocole d’utilisation disponible en cas d’intoxication aux AL

Groupe de formation et médecins rencontrés :

  • Groupe de 10 étudiants à former, 5 de deuxième année d’internat et 5 de troisième (et dernière) année d’internat. Tous les étudiants sont nouveaux et n’ont pas assisté aux précédentes missions. De ce fait, le niveau est très hétérogène : certains avaient déjà pratiqué l’ALR sous échographie et d’autres non. Nous avons eu le plaisir de rencontrer et d’encadrer :

Kyaw Swan Win, Ye Lin Aung, Ei Phyu Oo, Nilar Hlaing Soe, Chan Myae Aung, Si Thu Aung , Su Myat Phyu, Su Mon Win, Nay Zaw Tun

Leur niveau théorique était excellent et leur vitesse de progression en pratique était rapide. Cependant, une semaine ne suffit pas pour pratiquer toutes les ALR avec chacun d’entre eux.

  • Nous avons également fait la rencontre de 3 professeurs : Pr Yi Sanda Thein, Pr Min Min Htun, Pr Zaw Myat Htun.
  • Nous avons également rencontré le Dr Aung Myin qui avait assisté à la mission précédente et qui semblait avoir un excellent souvenir de cette formation qui lui a servi pour sa pratique quotidienne. Il pourrait être intéressant de le rencontrer à nouveau et qu’il encadre, en collaboration avec l’AFRASE, la prochaine mission pour qu’il devienne formateur référent dans le futur.

 

Accueil

  • Début à 8H30 le lundi matin. On est accueilli très chaleureusement par le Pr Min Min Htun et les 10 étudiants. Ils nous présentent les lieux et nous discutons longuement de leurs pratiques au quotidien afin de cibler leurs besoins.

Organisation de la mission formation

Les journées débutent à 8h30 tous les matins.

  • Le matin est réservé à la pratique puis l’après-midi aux cours théoriques.
  • L’activité du bloc se termine tôt (souvent aucun cas d’ALR possible après 14h).
  • Les étudiants nous montraient les programmes opératoires le matin et on décidait ensemble du type d’ALR possible.
  • Une recrudescence d’activité semble survenir sur l’activité de nuit (beaucoup de traumatologie sur la garde : 20 cas environ, contre 4-5 la journée).
  • Fin de la journée entre 15h et 16h ce qui laisse parfois le temps d’aborder 2 cours dans l’après-midi.

Notions théoriques abordées dans la semaine :

  • Hygiène, sécurité et complications de l’ALR
  • ALR du membre inférieur : bloc fémoral, saphène, obturateur, sciatique
  • ALR du membre supérieur : bloc interscalénique, supra et infra claviculaire, axillaire, et blocs des nerfs périphériques de l’avant bras.
  • Blocs de parois : TAP bloc latéral, bloc du carré des lombes, bloc ilio-inguinal, Bloc sous costal, PECS 1 et 2, Bloc serratus.
  • Bloc paravertébral

ALR pratiquées :

  • 2 TAP bloc latéral
  • 1 Bloc ilio inguinal
  • 2 Bloc serratus
  • 1 Bloc axillaire
  • 2 Bloc fémoral
  • 1 Bloc saphène
  • 1 Bloc sciatique
  • 1 Bloc périphérique des nerfS ulnaire, radial et médial
  • 2 PECS 1&2
  • 1 BIS
  • Repères échographiques pour le bloc paravertebral et repère du ligament jaune
  • Repères échographique pour la mise en place d’une VVP difficile 

Projets / points importants pour l’avenir

  • Insister sur l’hygiène +++
    • Ramener un produit de désinfection de sonde d’échographie en exemple
    • Faire un point sur les règles d’hygiènes minimales pour une ALR standard adapté à leur moyen : par exemple, installer son champ stérile sur l’emballage des gants stériles, utiliser un gant stérile comme capote. Seringue avec sérum physiologique pour remplacer l’application de gel stérile etc…
    • Solutions hydro alcooliques
  • Insister sur la sécurité : cibler l’apprentissage et la maitrise des ALR « simples » avant d’aborder des ALR « d’expert ».
  • L’activité orthopédique (traumatologie) semblait intense essentiellement sur la garde, peu d’activité la journée. Peut-être pouvons-nous proposer des cours pratiques d’ALR plutôt dans la soirée, certains jours. Nous sommes finalement très dépendants de l’activité du bloc opératoire pour la pratique et elle nous a semblé faible durant la journée.
  • Nous n’avions pas de sénior référent pour l’organisation des journées. Pour les prochaines missions, peut être qu’un sénior (minimum) rattaché au groupe pourrait nous aider à cibler les patients pouvant bénéficier d’ALR en fonction du programme opératoire. Il pourrait également nous orienter sur le programme de cours théorique pertinent pour eux l’après-midi et pourrait devenir un formateur référent pour assurer une continuité de formation afin de pérenniser la pratique de l’ALR sous échographie le reste de l’année.
  • Il semble indispensable de revoir les mêmes étudiants à la prochaine mission car une semaine ne suffit pas pour leur donner une autonomie, ni pour leur pratique personnelle, ni pour former quelqu’un à leur tour.
  • Il ne semble pas nécessaire de faire de formation sur les rachianesthésies, ils la pratiquent plus fréquemment que chez nous.
  • Une formation sur la péridurale peut être abordée lors de la prochaine mission même s’ils semblent limités par le matériel et par l’organisation du bloc (pas de salle de réveil, surveillance post opératoire impossible) (ils n’en posent pas en obstétrique et peu en périopératoire)
  • Prévoir un cours sur les adjuvants (Dexaméthasone ++/pas de clonidine au bloc) pour motiver son utilisation en pratique quotidienne.

Notes à part pour l’organisation du séjour :

Le gouvernement à Myanmar insiste sur la nécessité de procurer des documents certifiant nos qualifications au moins 2 mois avant notre venue (ceci est nécessaire pour avoir l’autorisation de présence à l’hopital).

Il convient donc d’envoyer une photocopie de pièce d’identité, de notre diplôme DES et d’un CV rédigé en Anglais au Professeur Yi Sanda Thein responsable de la formation des internes à Mandalay : yisandathein@gmail.com

Il pourrait être adapté de présenter notre programme de cours/formation au Pr Yi Sanda Thein, en amont, pour qu’elle ait le temps de nous orienter sur leurs besoins. Notamment, à postériori pour notre mission, elle était demandeuse de cas cliniques et éventuellement d’un examen de final. Cet examen avec certificat (à mettre en place en collaboration avec les professeurs de l’hôpital pour que ce « certificat » ait une valeur pour eux) pourrait être mis en place uniquement si nous arrivons à rencontrer plusieurs fois les mêmes étudiants d’une mission à l’autre, une formation d’une semaine étant trop courte pour proposer un examen final de qualité.

Enfin, nous avons parlé avec le Pr Yi Sanda Thein sur la nécessité de revoir plusieurs fois les mêmes étudiants pour ce type de mission. La difficulté réside dans la répartition géographique des médecins ayant fini leur cursus, une fois muté dans un hôpital périphérique il est quasiment impossible de les détacher de leur hôpital pour une semaine de formation. Dans ce contexte, peut-être serait-il plus simple de constituer un groupe exclusivement de sénior déjà affecté à l’hôpital général et pour qui il sera plus simple d’organiser plusieurs rencontres d’une année sur l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mission Vietnam Novembre 2018

Compte Rendu de mission AFRASE VIETNAM HO-CHI-MINH-VILLE Novembre 2018

Dr Alain Huyn

La 2ème mission AFRASE  2018 au Vietnam s’est déroulée à l’hôpital Benh Vien Chan Chinh Hinh de Ho Chi Minh City (Hôpital orthopédique principal ou CTO) du 5 au 14 novembre.

Les docteurs Nguyen Thi Thanh et Nguyen Thi Ngoc Dao l’ont organisée avec l’autorisation de la Direction de l’établissement, du Ministère de la Santé Vietnamienne et du Doyen de l’Université de Médecine de la ville.

Nous avons eu 11 médecins anesthésistes inscrits : il y avait 3 MAR qui sont débutants en échographie et parmi les 8 autres, 6 avaient déjà été stagiaires de l’AFRASE et 5 pratiquent couramment l’échographie dans leur établissement pour l’orthopédie.

L’établissement prend en charge les patients adultes et enfants traumatisés, les poses de prothèses de genou, de hanche et d’épaule, de l’orthopédie oncologique et bien sûr, les urgences orthopédiques. Il traite environ 20 000 patients par an.

Il existe un bloc opératoire central pour les interventions programmées et un autre pour les urgences, bien séparés l’un de l’autre. Notre stage s’est déroulé au bloc central, où il, existe une salle de Pré-anesthésie de 11 places et une salle de SSPI de 30 places. Cela est bien juste pour le nombre de stagiaires, le personnel médical et paramédical exerçant dans ces lieux et les échographes !

Les organisateurs ont mis à disposition un échographe Sonosite et un General Electric portable, ainsi que les anesthésiques locaux (lidocaine, chirocaine, bupivacaine), les consommables et les gaines stériles pour les sondes ! Nous avons apporté environ 200 aiguilles échogènes de Temena et des sachets de gel stérile.

Le 7 novembre, General Electric nous a fait la surprise de mettre à notre disposition un échographe VENUE à écran tactile qui vient d’être commercialisé aux Etats-Unis, grâce à l’intervention du Dr Dao. Dans la foulée, nous avons reçu la déléguée de Braun Médical qui nous fait essayer 2 aiguilles d ‘ALR échogènes, et nous a fait une proposition commerciale pour ses aiguilles lors de nos prochains stages au Vietnam.

Le stage commence tous les jours de 08 h à 14 h. Nous avons organisé les MAR en binôme et ils sont encadrés et guidés par le Dr Dao et moi-même. Les MAR ont effectué des blocs en « single shot » sur 112 patients et posé des cathéters pour analgésie post-opératoire sur 5 autres durant cette période.

L’après-midi est consacré au débriefing de la journée opératoire, à l’entraînement sur mannequin des blocs de membre et à la visite post-opératoire des patients anesthésiés par le groupe.

Ne pouvant pas contrôler la programmation des interventions, nous avons dû adapter la formation en fonction des patients. Les MAR confirmés maitrisent le bloc axillaire et le bloc interscalènique. Sur leur demande, nous leur faisons faire les blocs infra-claviculaires et sus-claviculaires et l’interscalènique par voie postérieure. Tous les jours, nous avions à traiter de 11 à 15 patients avec un pic à 24 ! La plupart bénéficie d’un bloc unique, les autres d’une association.

Le 5 novembre, ils ont effectué des blocs du nerf fémoral (BNF), du canal des adducteurs (BCA), axillaire (BAX), sus-claviculaire (BSC), infra-claviculaire (BIC), sciatique par voie sub-glutéale (BScG).

Le 6 novembre, de nouveau, nous avons fait des BAX, des BIC, des BCA, des blocs ilio-fémoraux (BIF), des blocs de nerf au coude, et des BIS associés à un bloc plexique cervical superficiel pour ostéosynthèse de clavicule.

Le 7 novembre, encore des BIF, des BAX, des BIC, un BIS + bloc plexique cervical, un bloc sciatique au creux poplité, un bloc sciatique par voie antérieure et un TAP-Block ;

Le 8 novembre, encore des BAX, des BCA, des BIF, des BIC, des blocs sciatiques au creux poplité, un bloc du carré des lombes ;

Le 9 novembre, des BIC, des BAX, un BIC associé à un TAP-Block, 2 BIF avec pose de cathéter pour analgésie post-op, un bloc rétro-laminaire avec pose de cathéter pour analgésie de fractures costales unilatérales.

Le 12 novembre, des BIF avec 2 poses de cathéter pour analgésie post-op. Un BCA avec pose de cathéter, un bloc échoguidé de tendon fléchisseur de doigt, des BIS, des BIC, des BNF, un bloc sciatique poplité.

Le 13 novembre, 2 BIF avec pose de cathéter, des BIC, un BAX, 2 BNF ;

Le 14 novembre, des BIC, des BIF et un BNF, ce programme du jour est suivi d’un contrôle des connaissances par QCM organisé par le Dr Thanh.

A la fin du stage, les 3 MAR débutants étaient opérationnels pour les BAX, les BIC, les BIF et BNF, les autres étaient capables de faire les BIS, les BSC, les BIC, les BIF, les BNF, les BCA, et, pour certains, les blocs sciatiques au creux poplité, les blocs du coude, les blocs du tendon fléchisseur. D’un commun accord avec le Dr Dao, nous ne leur avons pas montré les blocs de cheville car peu d’intérêt pratique pour eux. J’ai eu une demande de bloc du nerf sus-scapulaire de la part d’un des stagiaires, car celui-ci réalise beaucoup de BIS et souhaite compléter l’anesthésie de l’épaule au cas de BIS incomplet.

Nous quittons avec regret ce groupe de stagiaires très coopératifs (barrière de la langue ???) et confraternels. Le stage s’est terminé autour d’un déjeuner convivial et l’ensemble des stagiaires, ainsi que les organisateurs m’ont demandé de faire une autre mission en 2019 pour leur montrer les blocs du tronc, du thorax, de la face et du cou. Ils m’ont précisé que le stage se passera à hôpital d’oncologie, avec de la chirurgie du sein, de la thyroïde et de la chirurgie viscérale.