Mission au Laos novembre 2015

Rapport de mission AFRASE novembre 2015

J.Moriceau et P.Frémanger

Comme toujours l’accueil et la prise en charge de Photivan sont parfaits.

D’un coté technique, la maitrise de la sonde, la visualisation de l’aiguille, la manipulation, l’injection est assez bonne pour les étudiants des province. Souliya étant celui qui maitrise le mieux. Pour les étudiants de Mittaphab,, Mme Khanthavone, s’intéresse, apprend, nécessite encore d’être accompagnée mais c’est plutôt bien. Pour Bountham et Viengkhong la maitrise de l’échoALR n’est pas là, Vietgkhong est nettement moins motivé que les autres stagiaires .
Les repères de sonoanatomie pour les blocs standards sont connus mais parfois imprécis. Nous leur apportons quelques précisons et astuces mais le travail réalisé lors des précédentes missions a été très utile et bien assimilé.

La formation pratique dans la salle de réveil est parfois réalisée par Photivanh, d’autres fois par nous même. La barrière de la langue est assez problématique car à par un qui parle anglais les autres ne comprennent ni français ni anglais. Il est assez difficile de leur donner des conseils en l’absence de Photivanh. 64 blocs réalisés au total, Souliya 12, Visouda 10, Bouthongsay 14, khanthavone 12, Viengkhong 7, Bountham 9.

Pour la formation théorique, après la vérification des acquis nous réalisons le programme de la mission 3, des révisions de sonoanatomie, un rappel poussé sur les AL et la toxicité avant de finir par une évaluation. Les résultats de l’évaluation sont très bon peut être grâce à Photivanh lors de la traduction. Nous n’avons pas réalisé de cours spécifiques sur la pédiatrie en dehors de l’adaptation des doses toxiques.
Les notions de toxicité sont connues mais sous estimées, d’autant plus qu’ils utilisent un mélange bupivacaine xylocaine et qu’ils font de la pédiatrie ou des Laotiens assez maigres. Le concept de réduction de dose et ou de concentration grace à l’échoALR ne semble pas acquis.

Photivanh a également parfaitement réalisé un cours théorique sur les complications de la rachianesthésie. Il reste un blocage que nous n’avons pas réussi à identifier pour que Photivanh assume l’ensemble de la formation en ALR au Laos. Peut être un manque de légitimité, pas d’ordre de mission, notre présence ? On nous dit que notre venue permet de donner plus de valeur au diplôme obtenu.

L’hygiène reste un problème important, la sonde est bien protégée par un gant changé à chaque patient. L’interface écho/patient est réalisée par la bétadine. Par contre, il n’y a absolument aucune hygiène des mains. Les solutions hydroalcooliques sont inexistantes, aucun essuie main n’est disponible auprès des lavabos.

Une autre difficulté est l’absence d’échographe dans les hôpitaux provinciaux. Ils n’ont qu’un neurostimulateur. Nous avons donc réalisé quelques blocs sous neurostimulation seule. On constate rapidement qu’ils ont moins d’expérience dans ce domaine. La réalisation est plus difficile.

Il sera indispensable d’insister à nouveau sur l’hygiène et la sécurité (toxicité des AL, surveillance post- ALR…) lors des prochaines missions.

Pour cette promotion, l’apport des prochaines missions d’un point de vue pratique et théorique risque d’être modeste. Peut-être faut-il associer un objectif secondaire comme l’organisation au sein du bloc opératoire, le fonctionnement et l’utilisation de la salle de réveil, l’épargne transfusionnel, la préparation et l’anticipation des effets secondaires ou autre ?
L’apport d’un infirmier anesthésiste pourrait également se révéler utile à l’avenir.

Coté tourisme, le week-end à Luang Prabang est une pause très agréable dans un écrin de verdure.

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